Guyana
RÉSUMÉ
Renouant avec les veines fortes de son premier roman Le bruit des choses vivantes, Élise Turcotte raconte ici l’histoire d’une mère – Ana – et de son fils – Philippe – dont les vies sont chamboulées par la mort de leur coiffeuse, qui a toutes les apparences d’un suicide. Un an auparavant, Rudi, le père de Philippe, mourait d’un cancer ; l’adolescent en est demeuré inconsolé : autour de lui une propreté maniaque doit régner, contre le monde « ennemi ». Obsédée et préoccupée par le décès de la jeune coiffeuse, la mère, qui est aussi journaliste, veut en apprendre davantage sur cette disparition. À mesure que progresse sa connaissance de la vie de Kimi, on apprend comment cette Guyanaise s’est trouvée impliquée malgré elle dans un commerce illicite. Dans le tiroir des souvenirs personnels d’Ana se réveille alors la mémoire d’un événement violent qui remonte au 18 novembre 1978, alors que 914 membres de la secte du Temple des Peuples, dirigée par le révérend Jim Jones, étaient assassinés au Guyana. Comment s’attachent les drames de la vie des uns et des autres ? Comment le malheur de cette coiffeuse d’une Ville Saint-Laurent multiculturelle, où a pris racine un mini ghetto guyanais, en arrive-t-il à devenir celui d’Ana, de son fils Philippe et de Rudi ? Un roman de maturité, un récit transparent qui supporte une histoire inspirée de faits réels, où de grands vertiges s’emparent du malheur de vivre « la vie entière ».
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Poète, romancière et auteure pour la jeunesse, Élise Turcotte a remporté à deux reprises le Prix du Gouverneur général. En 1991, Leméac Éditeur publiait Le bruit des choses vivantes, qui avait révélé la singularité et la modernité de sa voix romanesque, dont certains accents animistes sont pénétrants.