Épuisé par les emplois qu’il doit cumuler pour joindre les deux bouts, Marc se résout à faire appel à une conseillère financière. Leur rencontre prend cependant une tournure étrange : sa mère, décédée depuis peu en lui laissant un maigre héritage, prend d’assaut le corps de ladite conseillère pour communiquer avec lui…
Vive, drôle et décalée, cette réflexion piquante sur la transmission prend des allures de règlement de comptes joyeusement féroce. Qu’est-ce qui peut être légué ? Qu’est-ce qu’une vie réussie ? À quel moment se termine le rôle d’un parent ? Et, devant son enfant en difficulté, doit-on systématiquement intervenir, ou bien le laisser se débrouiller ? Entre la lutte épique des deux femmes dont l’une essaie de posséder l’autre, entre les tentatives de Marc de naviguer entre les sentiments contraires que cette irruption du surnaturel fait naître en lui, se trace la ligne improbable qui lie « avoir » et « être ».

Le texte est destiné aux « 5 à 7 de La Licorne », série de pièces en un acte produite par le Théâtre Bistouri, en codiffusion avec La Manufacture, et inspirée du concept écossais « A Play, a Pie and a Pint ». Elle a été jouée en avril-mai 2025, dans une mise en scène de Catherine Vidal.

ON EN PARLE
Au cours des trente dernières années, François Archambault,
prolifique et persévérant, curieux et pertinent, a signé une vingtaine de textes de théâtre
dont la plupart mettent en scène l’éternel et probablement inextricable
conflit entre le bonheur individuel et le bien commun.
Cette courte pièce, souvent drôle, parfois émouvante,
jamais moralisatrice, n’échappe pas à la règle.
Christian Saint-Pierre, Le Devoir

ENTREVUE
Le Devoir