Morte Rose

Prix indicatif : 10 $
Format : 10,8 x 17,7 cm
Nombre de pages : 96
ISBN : 978-2-7609-4274-5
Parution : 9 avril 2025
Collection : Leméac jeunesse
Sarah Lalonde

Morte Rose

Roman québécois

RÉSUMÉ

Après avoir remporté le Prix jeunesse des libraires du Québec 2022 (catégorie 12-17 ans) avec Trash Anxieuse, Sarah Lalonde poursuit son exploration littéraire avec Morte Rose, un roman à fois drôle et bouleversant. Construit comme un kaléidoscope de courts tableaux, ce livre aborde de front la thématique de la mort avec humour, douceur et poésie, dans une langue singulière et inventive. Par cette création, l’autrice en profite pour rendre hommage à toutes les grands-mères de ce monde.

Car oui, Rose est une grand-mère. La grand-mère de Zoé. Et elle vient de mourir. Zoé entame alors un deuil parsemé d’émois, d’absurde, de surprises. Alors que son univers vacille, elle cherche à préserver la trace de celle qui l’a tant marquée : sa voix, ses gestes, ses artéfacts, ses souvenirs. Elle se remémore aussi comment, dans un passé pas si lointain, elles ont tenté d’apprivoiser la mort ensemble. La mémoire en fragments, Zoé revisite leur voyage rocambolesque, leur visite de salons funéraires, leur rire, leur chicane, leur pipi en chœur et leur façon unique d’affronter l’inévitable avec une audace rafraichissante. Mais, au-delà de leurs escapades improbables, c’est leur profonde complicité qui se dévoile : deux femmes vibrantes, unies dans leur quête pour amadouer l’inéluctable, avec pour seule arme leur humanité désarmante.

Après avoir parcouru avec elles ces moments dramatico-candides et tristou-doux, on referme Morte Rose avec un sourire en coin, le cœur saisi par l’empreinte que laissent ces vies trop grandes pour s’éteindre.

Les grands thèmes du roman expliqués par Sarah Lalonde : 

Apprivoiser la mort
Chez moi, la mort a souvent généré deux choses bien différentes : la fascination et la peur. J’ai des souvenirs de moi plus jeune faisant semblant de jouer à la morte dans la vitrine du bureau de ma mère. Des souvenirs de moi qui pense à la mort de mes proches en me mettant dans des états émotifs disons pour le moins particuliers. Des souvenirs de moi presque obsédée à fabuler les derniers moments des morts que je vois passer sur mes réseaux sociaux.
Quand récemment mon père a failli mourir à la suite d’une crise cardiaque, deux questions ont émergé : puis-je mieux apprivoiser la mort et si oui comment ? Ce fut donc le bon moment pour aller à la rencontre de la Grande Faucheuse. D’abord à travers des lectures puis à travers l’écriture de ce livre, qui m’a permis d’ouvrir mes horizons. Cette histoire a été un excellent prétexte pour jaser avec un ancien thanatologue, une bénévole en soins palliatifs, une amie ayant vécu une expérience de mort imminente, une accompagnante en rituels funéraires. J’ai inventé un personnage qui apprivoisait la mort et, parallèlement, je faisais un peu la même chose au passage.

Mes grands-mères et le deuil
Mes grands-mères sont mortes depuis plusieurs années. L’une en 2009, l’autre en 2011. À l’époque de leur décès, je ne sais plus si j’ai vraiment vécu un deuil équivalent à la tendresse que je leur vouais. Je ne savais pas comment, je pense.
Ce livre s’inscrit dans mon processus de deuil, comme une forme de rituel bien personnel quinze ans plus tard (que voulez-vous !?! j’aime prendre mon temps). Mais n’est-ce pas joli de constater comment le deuil n’est finalement jamais totalement fini, se transforme et prend différentes formes ?
Vers la fin de sa vie, ma grand-mère paternelle avait dit à mon père : « À ma mort, vous ne faites rien ! » Ça m’avait marquée. Je réalise maintenant que les rituels ne sont pas tant pour les morts que pour les vivants. Et que rituel comme deuil sont des étapes importantes qui méritent qu’on leur accorde toute notre attention.

Les haricots (spoil alert – section à consulter seulement après avoir lu le livre !)
Dans l’histoire, certains passages parlent de haricots. En tant que jardinière amateure j’ai découvert l’existence d’une multitude de variétés de haricots, plus beaux et poétiques les uns que les autres. Prenez le temps de les observer : ce sont de petits chefs-d’œuvre de la nature.
Intuitivement, parce que je les aime bien dans ma vraie vie, ils se sont aussi retrouvés dans mon imaginaire. Et, alors que je lisais un énième livre sur la mort en terminant l’écriture de Morte Rose, j’ai appris avec stupéfaction que les haricots symbolisaient la mort dans la Rome antique. Que-quoi !?! Fou de même ! J’ai donc ajouté un passage là-dessus à la toute dernière minute avant de mettre un point final à ce roman.


NOTICE BIOGRAPHIQUE


Sarah Lalonde parfois écrit. Parfois elle pense à écrire (mais souvent ne le fait pas). Souvent elle vaque à d’autres activités comme contempler, rigoler, aimer et respirer.