L’ossuaire
RÉSUMÉ
Ici, nous n’Avons pas de charniers, mais qui sait combien de morts sans sépulture gisent emmêlés sous le béton, sous le gazon, sous l’asphalte ? Qui sait combien de cadavres enracinés en des lieux improbables nous ne découvrirons jamais ?
La narratrice de L’ossuaire est caissière dans une épicerie où, jour après jour, elle manipule les denrées périssables qui nourrissent des êtres appelés eux aussi à périr. N’ayant pour seuls amis qu’une collègue trop parfaite et un vieux voisin habitant sur une ferme décrépite, elle voue au corps et à son incroyable complexité une sorte de culte malsain, une curiosité épouvantée.
Lors d’un voyage à Kutná Hora, non loin de Prague, elle entre dans la chapelle d’un monastère cistercien entièrement décorée d’os humains – vestiges de la peste noire qui a ravagé l’Europe à la fin du Moyen Âge. Elle découvre alors un lieu où la mort « scintille comme nulle part ailleurs », un lieu où elle pourra peut-être, enfin, « conjurer désir de mort et crainte absolue des morts ».