Les vies invécues
RÉSUMÉ
Toujours il a voulu être vieux, jamais il n’a été jeune. Longtemps il a voulu écrire, faire de sa vie un roman. Le voici en son jardin-matin qui confie son destin à un maître de récit pour qu’il lui raconte sa vie vécue et ses vies invécues. À la fois souffleur et conteur, le romancier de circonstance organise son travail autour de trois journées dans la vie du vieil homme au cours desquelles la mémoire sera ébranlée, l’imagination secouée. Réalité et fiction se colletaillent jusqu’à ce que s’écrive pour de vrai Les vies invécues et que vie ou mort s’ensuive.
La vérité de ce roman, c’est que le narrateur craint tout autant qu’il le désire l’instant où il glissera dans ce réel « total et chaotique » qui s’ouvre en lui lorsque les mots, promesses d’ailleurs et d’altérité, n’arrivent plus à colmater les failles du temps et de l’espace qui donnent sur « l’ombre fossile de la nuit des temps que chacun porte en soi ».