Le pays a toujours raison
RÉSUMÉ
Au cours de l’hiver 1965, si ma mémoire est bonne, mon ami Jean Marcel, quasiment inconnu à ce moment-là, me demande de le recommander à Jacques Ferron, que je fréquente depuis quelques années, car il ambitionne de lui consacrer une étude à la fois biographique et critique. Ce que je m’empresse de faire, imaginant non sans amusement le duo que formeraient l’écrivain iconoclaste d’une subtilité parfois déroutante et l’apprenti médiéviste, disciple du chanoine Groulx. Mais, en lisant ce premier volet de leur correspondance, force m’est de constater qu’ils n’ont guère tardé à se définir l’un à l’égard de l’autre, faisant flèche de tout bois, qu’il s’agisse d’histoire, de religion ou de littérature. On se délecte de ces joutes oratoires où ils rivalisent d’érudition, non sans ironie de la part de l’aîné. Après les avoir accompagnés au cours de ces trois premières années durant lesquelles leur relation se consolide et s’approfondit, le lecteur sera curieux de connaître l’évolution d’un compagnonnage qui ne prendra fin que dix-sept ans plus tard, à la mort du maître.
— André Major
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Né à Louiseville en 1929, Jacques Ferron a exercé la profession de médecin en plus de produire une oeuvre littéraire abondante et importante. Parmi ses écrits les plus lus et appréciés encore aujourd’hui, L’amélanchier et ses Contes demeurent en tête de liste. Depuis 2008, Bibliothèque québécoise a remis en circulation une quinzain...
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Né à Montréal en 1941 et décédé à Bangkok en 2019, Jean Marcel était essayiste, professeur, romancier et critique littéraire. Il a enseigné la littérature médiévale à l’Université Laval pendant plus de trente ans.