« Je dois l’avouer, j’avais un peu honte du milieu d’où je provenais, spécifiquement quand il était question de chars. C’est que, quand mes amis parlaient de chars, je ne comprenais à peu près rien. J’ai dû apprendre le vocabulaire populaire, parce qu’avec le père que j’avais, c’était comme si un curé m’avait tout appris sur les voitures. Aujourd’hui, ça ferait tendance de dire que j’étais une sorte de transfuge de classe, mais pas dans le sens habituel : moi, c’est vers le bas que je souhaitais aller, pour être accepté. »

Un adolescent du Bronx – celui de Ville LaSalle, au pied des rapides de Lachine – raconte l’exaltation et les pièges de sa joyeuse délinquance au début des années 1990. Entre les pages envoûtées de ce roman grouillant de vie, les tounes de Bryan Adams, Prince, Santana, Bach, Vivaldi, Chet Baker, Pink Floyd, Bob Marley et des Doors viennent rythmer le quotidien du Kid avec sa gang d’amis de collège et de rue. Ce récit fait refleurir une époque par sa voix parfois grinçante, mais toujours poignante de sincérité. Beau et bon moment de cinéma social et musical. Trépidant.

ON EN PARLE
Le récit captivant du narrateur, passionné de musique et déterminé à se distinguer
de ses parents intellos, brosse le portrait plein d’humour
et de philosophie d’une puberté mouvementée.
Geneviève Tremblay, L’Actualité

EN ENTREVUE
L’artiste Dumas conseille Le Kid du Bronx de Louis Legault.
Il restera toujours la culture