En 2008, lors du Festival d’Adélaïde, en Australie, Paul Auster rencontre l’écrivain et Prix Nobel de littérature John Maxwell Coetzee. Les deux auteurs qui, jusqu’alors, ne se fréquentaient que par livres interposés, font enfin connaissance et sympathisent. Une amitié voit le jour, que Coetzee propose de prolonger par une correspondance régulière. Coetzee utilise le courriel, Auster préfère le télécopieur. Malgré cette « fracture technologique », l’échange, nourri, se poursuivra durant trois ans entre deux écrivains et citoyens du monde qui dialoguent, sous le signe d’une dialectique amicale mais rigoureuse, pour confronter leurs vues aussi bien sur l’éthique, la politique ou le sport que sur la philosophie de l’existence ainsi que la conception et la pratique de la littérature. Au fil de cette conversation épistolaire entre deux observateurs avisés du monde contemporain, qui mêlent sans prévention anecdotes et préoccupations d’ordre intellectuel et esthétique, se construit une relation profonde et toujours plus fraternelle.