Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, alors qu’en France l’Épuration a succédé à l’Occupation, des collabos et des miliciens ont voulu se faire oublier au Canada. Ils se sont établis dans la très catholique province de Québec, alors dirigée par le gouvernement conservateur de Maurice Duplessis.
Figure de l’ombre, qui sait tout voit tout entend tout, celle qui rapporte cette histoire s’est inspirée librement de ces faits historiques. Entre récit d’apprentissage et roman à clés, entre réalisme et fantaisie, entre détresse et résolution, l’histoire ici illustrée oscille, désarçonne, entraîne, instruit, amuse. On y fait la connaissance de personnages réels et la rencontre d’autres réellement inventés, et de temps à autre on croit sentir passer la silhouette d’une poétesse qui sera bientôt fort connue…

ON EN PARLE
… la romancière jongle entre les genres pour offrir un récit inspiré,
foisonnant et incisif, dans lequel la poésie s’entête à tracer son chemin.
Anne-Frédérique Hébert-Dolbec, Le Devoir

On nage dans tous les cas en pleine ambiguïté — historique, morale, politique.
C’est un terreau riche pour le roman, le genre littéraire qui est peut-être
le plus à même d’explorer nos contradictions. Marie-Andrée Lamontagne
exerce à sa façon l’une des prérogatives du roman : faire parler les ombres.
Christian Desmeules, Le Devoir

Pour peu que l’on soit curieux de l’histoire du Québec et que l’on savoure une écriture soignée, des personnages forts et un humour fin, il faut lire En Laurentie. (…) ce récit est aussi passionnant que de haute tenue ! (…)
Et quelle finesse dans les descriptions. (…) Ce souci du détail, qu’il soit vestimentaire ou historique,
fait tout le sel de ce roman ou le faux sonne toujours juste. « Littérature, vois ta victoire »,
s’en réjouit avec raison Lamontagne dans un admirable mot final.
Josée Boileau, Le Journal de Montréal

ENTREVUE
Le Devoir