Écrire au temps du nationalisme
RÉSUMÉ
Montréal fut dans les années quarante le haut lieu de la littérature au Canada, tant en français qu’en anglais, comme en témoignèrent les succès internationaux d’ouvrages tels que Deux solitudes de Hugh MacLennan et Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy. La montée des nationalismes, à la fois au Canada anglais et au Québec, favorisa l’émergence de Toronto comme capitale littéraire du Canada, tandis que Montréal hérita du titre de capitale littéraire du Québec. Le Canada et la Belle Province devinrent deux contrées distinctes, opposées non seulement par deux langues, mais aussi deux types de littérature. Le Montréal anglophone entama alors une période de déclin, et ses auteurs autrefois prisés se retrouvèrent marginalisés. Écrire au temps du nationalisme offre un point de vue privilégié sur la situation vécue par ces auteurs pris entre les feux antagonistes de deux formes de nationalisme. Linda Leith, elle-même écrivaine, est une figure de premier plan du milieu littéraire montréalais depuis vingt-cinq ans. Dans cet essai, elle relate sans a priori ni parti pris l’histoire d’une communauté portée disparue depuis une génération et qui, depuis un peu plus d’une décennie, refait petit à petit surface.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Linda Leith est une écrivaine montréalaise née à Belfast, en Irlande du Nord. Elle est l’auteure de trois romans, parmi lesquels figurent The Desert Lake (2008) et Un amour de Salomé (2003, traduction d’Agnès Guitard), et de trois essais littéraires, dont le récit autobiographique Épouser la Hongrie (2003, traduction d’Aline Apostols...