C’est la faute à l’ostensoir
RÉSUMÉ
Le long temps qu’accorde Gilles Jobidon à la fabrication de chacun de ses romans montre tout le soin qu’il apporte à son travail : d’abord un souci de documentation, puis de décantation nécessaire et, finalement, de constitution des personnages, du motif narratif et de la langue. Son carnet d’écriture – rédigé parallèlement au chantier romanesque devenu Le Tranquille affligé – est rempli de réflexions à cet égard. À ces observations pratiques se sont greffées celles de l’impact de la littérature aujourd’hui, de sa commercialisation et de son spectacle promotionnel ; une méditation sur l’engagement de consacrer sa vie à l’écriture, bien loin de toute parade médiatique ; et aussi des souvenirs d’enfance et de jeunesse, l’affection de sa mère pour son fiston, le plus sensible de la famille, si sensible, presque trop sensible…
Mais cet ostensoir, se demande-t-on, quelle faute a-t-il commise ? Seulement celle d’avoir séduit un enfant de chœur de dix ans, en 1956, à Québec, de l’avoir fait rêver, de l’avoir magnétisé, de l’avoir conduit aux racines du sacré à travers ce théâtre du beau, du poétique et du rituel. Il en est resté un souffle, un élan, une aspiration, une inspiration, qui nourrissent l’auteur dans son travail.
Ce carnet offre une particulière expérience de proximité avec un écrivain de grande exigence.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Saluée par le succès inaugural de La route des petits matins, l’œuvre romanesque de Gilles Jobidon s’est notamment poursuivie avec L’âme frère, Combustio, La petite B., Le Tranquille affligé et Cloud. L’auteur a été récompensé par de nombreuses distinctions au fil de sa carrière : prix Robert-Cliche, prix Ringuet de l’Académie...