Aux premiers temps de l’Anthropocène
RÉSUMÉ
Sous les couches de terre, de compost de fumier et de carcasses de cochons, sous les strates de béton et de poussière accumulées là pendant des siècles, ils nous déterreront, nous rendront à la lumière. Je réinventerai, par la bouche de ces chercheurs du futur, le récit de notre époque. Je m’accrocherai à la datation qu’ils feront de notre décès : « Morts dans les premiers temps de l’Anthropocène ».
Ce roman confirme l’inéluctable, la force destructrice de l’activité humaine victorieuse de tous les phénomènes géologiques. Mais au-delà de la science, là où la poésie s’avère plus éloquente, affleure la voix d’Émilie qui s’adresse à sa sœur comme à l’humanité. Fascinée par l’archéologie, l’observation des civilisations, l’évolution de l’espèce, la maternité, elle sent doucement venir, avec une insigne prescience, la fin de ce monde. Ses souvenirs d’enfance ont la beauté douloureuse des premiers indices de cet anéantissement qui s’annonce. Sa solitude est celle d’une femme qui lutte pour garder un peu d’espoir ; son récit, un moment de répit à la fois intime et lumineux.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Esther Laforce a étudié la philosophie et la création littéraire. Son premier roman, Aux premiers temps de l’Anthropocène, est paru en 2018. Elle publie simultanément chez Leméac Occuper les distances, un essai littéraire qui reprend les motifs de Tombée, dans un lumineux dialogue avec la fiction.