Parole tenue
RÉSUMÉ
Confiné à Nogent-sur-Marne, Wajdi Mouawad entreprend un fulgurant voyage intérieur, depuis le microcosme qui est le sien jusqu’à l’œil cyclopéen du Big Bang où brillent des étoiles mortes. Nous voilà dans le bureau de Peter Handke et dans la maison de retraite de son père, au bord du fleuve Saint-Laurent, à Montréal, en Grèce, au Groenland, au Liban de son enfance. À travers Kafka et Star Wars, en passant par la phonétique française et le temple apollinien de Delphes, il fait valser la folie sur une lame de rasoir, rêver le même rêve aux membres de la tribu humaine, rugir la bestialité du quotidien.
Les pièces, romans et essais de Mouawad traversent tous, pour en affronter les fantômes, une obscurité, une opacité, un aveuglement qui se dissipent au fil des mots. Dans les nuits de ce confinement du printemps 2020, au fond des puits forés, par-delà le vertige des ténèbres, l’écriture de ces chroniques lui aura permis de broyer le noir d’encre de notre cécité pandémique et d’en extirper une lumière consolatrice.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Comédien, metteur en scène, directeur de La Colline – théâtre national depuis 2016, Wajdi Mouawad est aussi l’auteur de nombreuses pièces dont le quatuor Le Sang des promesses (Littoral, Incendies, Forêts, Ciels) et du roman Anima. Traduite dans plusieurs langues, son oeuvre a été saluée par de nombreuses récompenses internationales.