C’est l’histoire de Nanette, une femme aux yeux riches et aux mains pauvres, une artiste indomptable, une éternelle enfant dans un corps vieillissant. Avec son petit-fils Alexis, sa « petite splendeur », elle tisse des liens en or, incassables, intouchables. Mais la vie les attend au détour et les trompe cruellement. Des êtres insouciants jusqu’à la méchanceté viennent salir leur bonheur. Qu’à cela ne tienne, l’héroïne du Génie de l’enfance a des ressources secrètes : un frère (imaginaire ?), à qui elle donne la parole quand elle-même en est privée ; le ciel et ses constellations, où elle se réfugie et où elle puise des mythologies fabuleuses ; et les mots, les mots apaisants, magiques, avec lesquels elle dessine les blessures vives et les joies éblouissantes, les laideurs inconcevables et les merveilles minuscules, le désamour des uns et le précieux cadeau d’amitié des autres.

France Vézina est unique. Elle écrit en volutes, en circonvolutions, en spirales, pour mieux embrasser la réalité dans toute sa complexité. Elle bouleverse, dérange, force l’admiration, comme le font tous les êtres surdoués.