J’écris fleuve
RÉSUMÉ
Ce livre est un acte de reconnaissance, une forme de rappel à ce qui, grâce au fleuve Saint-Laurent, élargit notre imaginaire. L’actualité l’appelle : c’est aussi un livre-intervention qui oppose à la menace pétrolière le fleuve même, sa présence habitable.
Car nous avons abouti à un divorce ethnoécologique dont le fleuve, notamment, fait les frais : saurions-nous encore reconnaître à quel point nous l’aimons, à quel point il nous traverse ? La redécouverte du fleuve et de ses sources est essentielle à cette volonté d’écrire notre histoire, de choisir celle dans laquelle nous voulons nous engager. Longtemps présenté comme un symbole national ou comme la fameuse porte d’entrée de l’Amérique, le Saint-Laurent ne tient encore à ce jour qu’une place timide dans notre mythologie. Le temps semble venu de l’avoir sous les yeux, de se rendre présent à lui, tel un voyage à l’intérieur de nous-mêmes.
Ce livre-mosaïque, dont le titre s’inspire des premiers mots du poème « Arbres » de Paul-Marie Lapointe, est une réappropriation du fleuve. Devant lui, depuis lui, les auteurs sont invités, dans un essai libre et créatif, à réfléchir, à admirer, à se remémorer, à dénoncer, à entrevoir…