Toute sa vie, Emma, jeune Québécoise, a suivi ses parents dans leurs pérégrinations humanitaires. À quinze ans, elle se retrouve ainsi dans le nord de l’Inde, à Dharamsala, au sein de la communauté tibétaine exilée auprès du dalaï-lama. Au Tibetan Children Village, où elle vit et va à l’école, elle rencontre Helle, la jeune Danoise qui devient son amie, mais surtout Tenzin, orphelin de dix-huit ans, son premier amour. Emma et Tenzin n’ont pas de langue commune outre celle, universelle, de l’amour, de l’empathie et de la découverte intime. Mais leur passion naissante s’achève dans la tragédie. De retour au Québec, trois ans plus tard, Emma raconte le grand voyage, le tumulte de l’Inde, la vie difficile et violente de la communauté tibétaine. Elle interroge les religions et les mœurs auxquelles elle a été confrontée avec étonnement et révolte. Elle témoigne pour rendre hommage à Tenzin et à sa communauté. Aline Apostolska transpose ici des faits réels, vécus lors d’un séjour à Dharamsala durant l’été 1997. Elle révèle des aspects méconnus de la vie des Tibétains. Son roman passe habilement du drame intime d’un couple d’adolescents à celui de tout un peuple, démontrant, comme dans tous ses livres, que l’histoire individuelle n’échappe pas à l’Histoire. Un été d’amour et de cendres ébranle les convictions occidentales et invite les jeunes d’ici à adopter des valeurs essentielles : la liberté d’exister et de choisir sa vie. Puissant.