En 2015, Justin Trudeau créait le tout premier conseil des ministres paritaire au palier fédéral. Le mouvement #MeToo allait prendre son envol. L’avenir était prometteur: enfin, les femmes occuperaient l’espace qui leur revenait!

Malheureusement, cette « parenthèse enchantée » n’a pas duré, déplore Pascale Navarro. La pandémie, la multiplication des féminicides, la déferlante Trump, la montée de l’extrême droite et du masculinisme ont eu raison de cette vague d’optimisme. Les discours féministes ont été renvoyés dans les marges de la société, voire dénigrés. Tout comme la cause de la parité et de l’inclusion, redevenue négligeable dans un contexte économique et social qui s’est durci. Autant de faits qui démontrent bien que, sans mesures législatives, les paroles et les bonnes intentions ne peuvent pas grand-chose.

En poursuivant sa réflexion sur la féminisation du pouvoir, l’autrice livre un fervent plaidoyer pour que les femmes façonnent autrement l’univers politiques et propose des pistes de solutions afin qu’elles y soient durablement représentées.

ON EN PARLE
La journaliste et essayiste Pascale Navarro poursuit sa réflexion
sur la place des femmes en politique.
De l’optimisme qu’avaient suscité le premier cabinet paritaire de Justin Trudeau
et l’élan du mouvement #MeToo, il ne reste, déplore-t-elle, qu’une parenthèse refermée
sous le poids de la pandémie, de la montée de l’extrême droite,
du masculinisme et de la recrudescence des féminicides.
Les discours féministes sont marginalisés, la parité reléguée, souligne-t-elle.
L’autrice plaide donc pour une refonte durable des institutions
et avance des pistes concrètes afin que les femmes réinventent, autrement, l’univers politique.
Ismaël Houdassine, Le Devoir

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