
Un roman au four
RÉSUMÉ
« La meilleure façon d’écrire un roman c’est une phrase à la fois, je ne suis pas sortie du bois, de l’auberge, de mon putain de bungalow pourri. »
Mariée à un workaholic et mère d’une adolescente victime d’intimidation à la polyvalente, la narratrice voudrait écrire, mais elle est constamment happée par les mille et une tâches quotidiennes : le linge sale qui s’empile, les draps à changer, la toilette à nettoyer, les emplettes à aller chercher, les repas santé à préparer, les légumes à éplucher, à mettre en dés ou en biseaux, les viandes à décongeler, les sauces à touiller, les devoirs de la petite à superviser, les comptes à payer, les médicaments à gérer, la litière de la chatte à changer et rebelote, la lessive, les draps, les sauces, les médicaments, les devoirs de la petite, les comptes et, bien sûr, le poulet à mettre au four, le satané poulet qui poursuit l’écrivaine jusque dans ses rêves où elle se voit enceinte de croquettes.
Comment demeurer un individu créateur quand on est seule à tenir maison et famille à bout de bras ? Quand il y a si peu de reconnaissance pour les écrivains, quand seul le vedettariat semble compter et quand, en plus, il faut courir après des contrats débilitants pour ramener quelques sous à la maison, question de garder cette impression d’être encore un peu indépendante ? Mais elle persiste, l’écrivaine. Jour après jour, elle s’assoit à sa table de travail, se bouche les oreilles pour ne plus entendre les demandes incessantes du mari, de la gamine, de la chatte, du poulet à mettre au four et, comme une Sisyphe des temps modernes, elle se remet à la tâche, pousse son rocher, et écrit.
ON EN PARLE
Marie-Sissi Labrèche publie Un roman au four où elle traite de la charge mentale chez l’écrivaine.
« Comment demeurer un individu créateur quand on est seule
à tenir maison et famille à bout de bras ? », telle est la question.
Chantal Guy, La Presse
… une réflexion pertinente, émouvante, criante de vérité sur le peu de reconnaissance
qu’ont les écrivaines et les écrivaints quand seul le vedettariat
semble compter et quand, en plus, il faut courir après des contrats débilitants
pour payer le pain, le beurre et un semblant d’indépendance.
C’est du bon, bon, bon Labrèche.
Claudia Larochelle, Elle Québec
Fine observatrice des dérives de la société actuelle, des fantaisies et travers du quotidien,
de la vie ordinaire et extraordinaire d’une famille vivant dans un bungalow de banlieue
et écrivaine d’une extraordinaire sensibilité, Marie-Sissi Labrèche offre, cette année,
Un roman au four à ses lecteurs. Un roman comme un cadeau, à dévorer complètement,
avec gourmandise, pour se changer les idées, entre deux bulletins de nouvelles anxiogènes
et trois ou quatre choses à cocher sur la to-do list.
Marie-France Bornais, Le Journal de Montréal
Marie-Sissi Labrèche écrit avec ce ton nerveux et franc qui l’a imposée
dans le paysage littéraire québécois dès ses débuts. Ici, elle se penche sur l’espace que les femmes doivent arracher à la routine pour créer. (…) Elle n’écrit pas pour plaire. Elle écrit parce qu’elle n’a pas le choix. Parce que chaque livre est une manière d’exister pleinement, de prendre sa place.
Marie-Élaine Guay, Le Devoir
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