On voudrait tous croire, comme l’écrit le nouvelliste Jean-Paul Dubois qui a inspiré le titre de ce recueil, que tout finira bien… Mais on en doute rapidement en suivant le fil de la vie que déroulent les personnages de ce recueil pourtant nourri d’humanité et de bienveillance. Plusieurs histoires de famille s’inscrivent ici dans la courbe des années pandémiques récentes, où les rapports entre vivants et morts sont devenus incertains, où l’isolement et les restrictions ont suspendu l’horloge des jours. Ainsi les liens distendus par l’éloignement – entre frères aîné et puîné devenus étrangers, entre parents vieillissants et leurs enfants adultes, entre collègues en télétravail, entre oncologue impuissant et patient résigné, mais aussi ceux, si particuliers, entre hommes et femmes – tissent ici une musique de chambre d’une fine mais parfois cruelle orchestration à laquelle personne n’échappe.