Pendant la guerre, alors que son père est chargé d’aller livrer un colis en Autriche, Félix effectue avec lui un improbable voyage à vélo dans une Allemagne sur le point de s’effondrer. Les murs du zoo de Berlin se sont écroulés sous les bombardements et ont libéré les bêtes sauvages. Alors que son monde intérieur et que le monde réel basculent, Félix évolue dans une faune animale hétéroclite – au sens propre comme au sens figuré.
Écrit pour le théâtre d’ombres, de masques et d’objets, ce conte philosophique est inspiré par le journal du maître marionnettiste canadien Felix Mirbt, dans lequel il a relaté ses souvenirs de jeunesse au moment où s’écroulait son Allemagne natale. Son plaisir à raconter son histoire, celle d’un être qui cherche à se construire alors que tout s’effrite autour de lui, a contaminé le voyage initiatique qui nous est présenté ici : la guerre y est vue à travers les codes du conte de fées, avec la distance, le ludisme et la lucidité des yeux d’enfants.