Ce qui meurt en nous
RÉSUMÉ
C’est la plus grande découverte que j’ai faite au cours de cette pandémie : nous ne savons pas parler de la mort, nous sommes incapables de nous la représenter, de comprendre ce qu’elle peut signifier, de saisir ce qui avec elle à la fois finit et commence. Mourir, cela doit pourtant signifier quelque chose par-delà les livres de loi et les carnets médicaux, sans quoi ce qui meurt en nous est peut-être la mort elle-même, en tant qu’épreuve et moment de révélation, fût-elle négative.
Ce troisième livre de Mathieu Bélisle s’inscrit dans le sillage des précédents, qui prenaient la mesure du déficit de transcendance qui afflige notre époque. Mais à l’exercice critique s’ajoute une démarche créatrice qui permet à l’auteur de renouer avec la part tragique de sa sensibilité, de concilier la noirceur et la lumière, l’insignifiance et la beauté. Plus qu’un texte circonstanciel, et sans être un manifeste, cet essai a quelque chose de fondateur.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Mathieu Bélisle est essayiste, chroniqueur et professeur de littérature au Collège Jean-de-Brébeuf. Son livre L’empire invisible lui a notamment valu de remporter le prix Pierre-Vadeboncœur 2020 et d’être finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général 2021. Il est également l’auteur de Bienvenue au pays de la vie ordinaire (Le...